
Commune de Cambon (34)
Les Églises dédiées à Saint-Martin : Commune de Cambon (34)

Le portail (XIIème et XIXème siècles) : c’est un portail en plein cintre, l’un des plus beaux exemples d’art roman en Touraine, bien qu’il ait été restauré au XIXème siècle.
L’oculus (XVIème siècle), au-dessus de la porte en plein cintre, contient un vitrail du XIXème retraçant des épisodes de la vie de saint Martin. Au centre, se trouve la célèbre scène du manteau partagé à Amiens. Cette Charité est entourée de quatre autres scènes de la vie de saint Martin, dont l’épisode de la Subvention.
Vers 1250, Mathilde d’Amboise donna divers biens aux habitants de la paroisse à condition de faire dire, pour le repos de son âme, quatre messes aux quatre grandes fêtes de l’année et d’aller en procession, tous les ans, le jour de Saint-Barnabé, à l’abbaye de Fontaines-les-Blanches. A cette procession, qui fut supprimée en 1778, par l’archevêque de Tours, on devait porter une torche de cire du poids de deux livres.
Une chapelle fut fondée dans l’église de cette paroisse, le 23 janvier 1518, par Michel Estève, prêtre. La collation du titre appartenait à l’archevêque de Tours.
Michel Estève, décédé vers 1520, eut sa sépulture à l’entrée de la chapelle Sainte-Catherine, dépendant de l’église paroissiale.
Dans la paroisse se trouvait une chapelle dédiée à saint André et qui appartenait au prieuré du Grais. Elle fut vendue, le 21 décembre 1791, pour 600 livres, au sieur Vernon.
On peut voir, au dessus de la porte de la sacristie un fragment de sculpture mérovingienne. L’église est terminée à l’Est par un chevet plat refait au XVIème siècle. Celui-ci est ajouré d’une grande fenêtre en arc brisé, à remplage restauré, meublé d’une verrière du XVI ème siècle où sont représentées différentes scènes de la vie du Christ et qui peut être considérée comme une des bonnes reproductions de l’école des verriers tourangeaux, illustrée par Pinaigrier.
L’église était autrefois contigüe au cimetière. Celui-ci a été déplacé fin XIXème. On a laissé cependant à sa place le monument qui y avait été édifié à la mémoire des soldats de la brigade Cléret, tombés le 20 décembre 1870 dans un héroïque combat soutenu contre un corps prussien marchant sur Tours
La porte fut déplacée au fil et à mesure que la ville grandissait et que de nouvelles enceintes étaient construites. La porte actuelle fut construite en 1674 sur le boulevard ouvert par Colbert à l’emplacement de l’enceinte de Charles V . Réalisée par Pierre Bullet (1939-1716) cet arc de 18 mètre de hauteur est percé d’une grande arcade centrale et de deux arcades latérales de dimensions plus modestes.